Nous avons le plaisir de vous convier, à un mois des Jeux Olympiques, à une rencontre-débat autour du nouveau livre d’Anne Clerval.
Anne Clerval est enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle a fait sa thèse de doctorat sur la gentrification de Paris à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Son travail s’inspire de la géographie radicale anglophone, et en particulier des analyses de la gentrification à New York menées par Neil Smith, élève de David Harvey.
Résumé :
Les aménagements urbains pour les Jeux olympiques 2024 ont suscité de vives résistances, notamment à Saint-Denis et Aubervilliers, au nord de Paris. Mais, au-delà des JO, c’est un immense projet de renouvellement urbain qui se profile avec le Grand Paris d’ici 2030. Dans les banlieues populaires, de nombreuses habitantes et habitants sont expulsés, expropriés de leur maison, relogés dans un autre logement social et doivent laisser place aux 68 futures gares du nouveau réseau de transport du Grand Paris Express.
Autour de chacune de ces gares, de grands projets urbains prévoient la démolition de milliers de logements sociaux, reconstruits plus loin, plus chers, tandis que les prix immobiliers augmentent rapidement dans le parc privé. En décalage complet avec les besoins des classes populaires qui se paupérisent depuis des décennies, la Métropole du Grand Paris se construit pour tenir son rang dans la concurrence internationale, en rentabilisant le sol urbain et en cherchant à attirer de nouveaux investisseurs. À partir d’une enquête de terrain menée autour des futures gares de huit communes de proche couronne, ce livre raconte l’histoire vue par les perdants de cette opération.