Nous sommes ravis de vous convier à notre rencontre autour du recueil publié aux éditions Héros-limite Mes merveilles, de la poétesse Else Lasker-Schüler (1869 -1945), figure de proue de l’avant-garde du modernisme et de l’expressionnisme allemand.
Le traducteur, Guillaume Deswarte, nous fera découvrir l’intimité d’une œuvre qu’il a côtoyée durant de longs mois.
Ce recueil, paru pour la première fois en 1911, condense l’essentiel d’un élan poétique rattaché aux mouvements artistiques berlinois du début du 20e siècle. En effet, l’intérêt de l’œuvre provient en partie du contexte historique agité au sein duquel elle a vu le jour ; moment charnière préfigurant l’apocalypse en gestation … les deux guerres mondiales qui ont secoué le siècle. Else Lasker-Schüler, sans aucun doute, fait partie de cette génération qui a connu de près la montée du nazisme en Allemagne. Une génération en quête de rédemption, acquise au nihilisme de son temps, qui voyait dans l’art l’activité métaphysique suprême. Mais rien n’y fit, face au désastre à venir…
Enfin, nous évoquerons aussi et surtout, l’exercice si particulier que représente la traduction poétique : le rapport du traducteur au jeu des rythmes et des sonorités, et, en règle générale, à un langage qui n’est pas le sien ; mais qu’il s’approprie et nous restitue pourtant par le truchement de sa propre sensibilité. Ce faisant, à quelles difficultés se confronte-t-il ? La traduction est-elle un acte nous permettant d’approcher l’altérité d’une parole ? Où commencent et s’achèvent les frontières ineffables du langage ? La poésie est-elle intraduisible ? « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire » écrivait Wittgenstein dans le célèbre Tractacus.
Voici, entre autres, quelques-uns des thèmes qui seront abordés durant la rencontre.
Nous avons hâte de vous y voir et d’en discuter avec vous. Apéro et bonne humeur au programme !