Comme tout lieu « non essentiel » à notre vie quotidienne, la librairie a fermé ses portes samedi 14 mars au soir.
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Une tribune bonne à lire : Pour le boycott d’Amazon ! Pour un soutien massif au secteur du livre !
Communiqué du Syndicat de la librairie française, publié le 19 mars 2020 :
Les conditions d’une réouverture des librairies ne sont pas encore réunies
Le Syndicat de la librairie française a diffusé hier un communiqué dans lequel il souligne l’hérésie sanitaire que représente la poursuite des livraisons et des ventes de livres sur les plates-formes internet et dans la grande distribution.
Dans le souci de protéger leurs clients, leurs salariés et les livreurs, les librairies ont, dans leur quasi totalité, suspendu tout service de retrait et de livraison et renoncé à une ouverture lorsque la vente d’autres produits comme la presse les y autorisait. Le coût économique pour notre profession sera considérable et nous avons tous hâte de rouvrir et de retrouver les lecteurs mais, aujourd’hui, la priorité sanitaire prime sur tout autre enjeu, y compris financier.
Le ministre de l’Economie a évoqué ce matin sur France inter, l’hypothèse d’une réouverture des librairies pour répondre à la concurrence d’Amazon. Bruno Lemaire a témoigné, là, de son attachement aux librairies et au livre. Sur le fond, nous le rejoignons totalement pour considérer la librairie comme un commerce de première nécessité et comptons sur son soutien afin qu’aucune librairie ne soit poussée à la fermeture par cette crise majeure.
Néanmoins, la profession des libraires ne souhaite pas répondre au risque sanitaire de la poursuite des livraisons de livres par Amazon par le risque supplémentaire qu’engendrerait une réouverture des librairies avec tous les contacts inévitables qu’elle entraînerait entre libraires et clients. A l’heure où l’on nous dit que le confinement des personnes n’est pas suffisamment respecté, une réouverture prématurée serait dangereuse.
Nous demandons que les conditions strictes imposées par le gouvernement, dont la limitation maximale des contacts, s’imposent également aux opérateurs qui continuent, comme si de rien n’était, de vendre et de livrer des produits définis comme « non indispensables » dans la période actuelle.
Cette position est celle du Syndicat de la librairie française mais également des associations de libraires, régionales ou de spécialité.
Durant cette période très éprouvante pour la population comme pour les entreprises, la solidarité ne doit pas souffrir d’exceptions. C’est une question d’équité mais c’est également le gage d’une sortie la plus rapide possible de cette crise.