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Vendredi 29 novembre à 19h30 : rencontre-dédicace avec Nicole Lapierre et Kubra Khademi

Nous rencontrons Nicole Lapierre et Kubra Khademi autour de leur roman graphique :

La fille et le dragon

Kubra Khademi  : née en Iran en 1989 de parents afghans ayant fui l’armée soviétique, les moudjahidines et les persécutions que les sunnites afghans infligent aux chiites d’ascendance mongole, elle montre très tôt un don pour le dessin. Armée de ses crayons et de ses pinceaux, elle rentre à Kaboul puis gagne New York où elle entame une carrière d’artiste internationale. Elle relate son parcours en dessins.

Nicole Lapierre : sociologue, directrice de recherche au CNRS, codirectrice de la revue Communications, elle a publié son premier livre La femme majeure en 1973, en collaboration avec Edgar Morin et Bernard Paillard.

Khademi Lapierre

Mercredi 30 octobre à 19h30 : rencontre avec Pierre Gilbert

Nous rencontrons le sociologue Pierre Gilbert autour de son livre :

Quartiers poupulaires : défaire le mythe du ghetto

« Voir les cités autrement permet de s’émanciper d’une vision qui considère le peuplement comme le principal problème et qui fait du bulldozer et de la grue les principaux instruments du changement social. »

Au sommet d’une colline s’élèvent d’imposants bâtiments rectilignes, bordés d’un côté par des champs et, de l’autre, par des pavillons. Le paysage des cités charrie tout un imaginaire. Elles sont, depuis plusieurs décennies, le support d’une profusion de fantasmes. Après avoir symbolisé le confort moderne et le progrès social de l’après-guerre, leur image s’est rapidement dégradée. On a d’abord dénoncé les cages à lapin et la sarcellite ; plus récemment, on a fustigé des ghettos, des territoires perdus gangrenés par le séparatisme.

Pour combattre ces fausses évidences, qui renforcent la stigmatisation des minorités racisées et des fractions précaires des classes populaires, Pierre Gilbert rétablit ici la réalité des faits. S’appuyant sur une synthèse inédite des travaux en sciences sociales, il met en évidence les formes de ségrégation subies par ces quartiers, expose leurs particularités sur le plan des styles de vie, des relations sociales, du rapport à l’État, de l’emploi, des normes de genre, des aspirations. Et produit ce constat spectaculaire : les cités sont des lieux banals, et leurs habitants très semblables au reste des classes populaires.

Pierre Gilbert est sociologue et politiste, maître de conférences à l’Université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis et membre du CRESPPA-CSU.

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Mercredi 16 octobre à 19h30 : rencontre débat avec Bertrand Ogilvie

Nous rencontrons Bertrand Ogilvie à l’occasion de la parution de son dernier ouvrage paru aux éditions de la Tempête :

Inclassable enfance

C’est un secret de Polichinelle : on n’apprend rien à l’École. Rien sinon qu’au départ, soi-disant, on ne sait rien. Pour l’enfant, l’important à l’École, c’est d’apprendre à obéir. Certes on ne parle pas ici de ces moments enchantés où, grâce à la parole d’un maître, on s’est engagé sur la voie de l’émancipation intellectuelle. Ces récits, bien d’entre nous en ont plein leur besace. Mais « bien d’entre nous », c’est combien ? Ce n’est pas de ce nous là qu’il s’agit dans ce livre mais de l’École comme système : lieu d’échec, d’ennui et de dévalorisation. Or une appropriation joyeuse des pratiques et des savoirs est chose aisée, peu coûteuse et libératrice. Mais c’est avant tout une volonté politique et une autre idée d’enfance.

Bertrand Ogilvie est philosophe et psychanalyste, professeur à l’université de Nanterre et directeur de programme au Collège international de Philosophie, qui s’intéresse aux rapports de la psychanalyse et de la politique, à la violence contemporaine et à l’échec scolaire.

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Vendredi 4 octobre à 19h30 : rencontre avec Alain Ruscio

Nous rencontrons Alain Ruscio autour de son livre publié aux éditions de la Découverte :

La première guerre d’Algérie

La  » première guerre d’Algérie  » commença le 14 juin 1830 à 4 heures du matin, lorsque le premier soldat français posa le pied à Sidi-Ferruch. Les conquérants furent d’emblée confrontés à une force de résistance qu’ils n’avaient pas imaginée, dont la figure emblématique reste l’émir Abd el-Kader. S’ensuivirent deux décennies d’affrontements d’une intensité et d’une violence extrêmes.

Le maréchal Bugeaud et bien d’autres officiers appliquèrent et souvent amplifièrent sur le terrain la politique répressive décidée à Paris par François Guizot, Adolphe Thiers, Jean-de-Dieu Soult, etc. Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités… En 1852, Hugo décrivait cette armée française, « faite féroce par l’Algérie ». Pourtant, cette politique de terreur fut approuvée et même justifiée par de grands intellectuels de l’époque, comme Tocqueville et Lamartine. D’autres, très minoritaires, dénoncèrent la conquête, au nom de critères plus pragmatiques qu’éthiques ou politiques.

Prélude à cent trente-deux années de présence française, la conquête de l’Algérie constitue un moment décisif dans l’émergence de l’esprit colonial – et racial – qui marqua durablement la société hexagonale, et produit encore aujourd’hui ses effets délétères. Une synthèse inédite et sans concession sur des événements aussi déterminants que méconnus.

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Jeudi 26 septembre à 19h30 : rencontre avec Lucile Novat

Nous rencontrons Lucile Novat autour de son livre publié chez Zones :

De grandes dents

Et si l’on avait fait fausse route dans l’interprétation du Petit Chaperon rouge ?
L’enquête est rouverte. À travers un réseau de récits fictionnels et familiaux où surgissent, au détour d’un sentier, Sigmund Freud, Virginia Woolf ou encore David Lynch, Lucile Novat dissèque la fable, débusque le tabou, et fait retentir un tout autre avertissement.

Lucile Novat enseigne les lettres à des collégien.nes de Seine-Saint-Denis. Son travail littéraire est imprégné de tératologie, de pop culture et d’une petite envie de révolution.

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Mercredi 28 août à 19h30 : séance dédicace avec Lénaic Vilain

Nous avons le plaisir de vous accueillir à la librairie pour une séance dédicace avec Lénaic Vilain autour de sa nouvelle BD :

Tribune(s) , chroniques de gradins

Une immersion humoristique dans le kop de supporters du Red Star football club et de la vie de quartier autour du stade Bauer de Saint-Ouen !

Lénaic Vilain

Mardi 18 juin à 19h30 : rencontre avec Anne Clerval

Nous avons le plaisir de vous convier, à un mois des Jeux Olympiques, à une rencontre-débat autour du nouveau livre d’Anne Clerval.

Anne Clerval est enseignante-chercheuse en géographie à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée. Elle a fait sa thèse de doctorat sur la gentrification de Paris à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Son travail s’inspire de la géographie radicale anglophone, et en particulier des analyses de la gentrification à New York menées par Neil Smith, élève de David Harvey.

Résumé :
Les aménagements urbains pour les Jeux olympiques 2024 ont suscité de vives résistances, notamment à Saint-Denis et Aubervilliers, au nord de Paris. Mais, au-delà des JO, c’est un immense projet de renouvellement urbain qui se profile avec le Grand Paris d’ici 2030. Dans les banlieues populaires, de nombreuses habitantes et habitants sont expulsés, expropriés de leur maison, relogés dans un autre logement social et doivent laisser place aux 68 futures gares du nouveau réseau de transport du Grand Paris Express.

Autour de chacune de ces gares, de grands projets urbains prévoient la démolition de milliers de logements sociaux, reconstruits plus loin, plus chers, tandis que les prix immobiliers augmentent rapidement dans le parc privé. En décalage complet avec les besoins des classes populaires qui se paupérisent depuis des décennies, la Métropole du Grand Paris se construit pour tenir son rang dans la concurrence internationale, en rentabilisant le sol urbain et en cherchant à attirer de nouveaux investisseurs. À partir d’une enquête de terrain menée autour des futures gares de huit communes de proche couronne, ce livre raconte l’histoire vue par les perdants de cette opération.

Anne Clerval

Vendredi 7 juin à 19h30 : rencontre autour de l’architecture moderne de Saint-Ouen

Nous avons le plaisir d’accueillir Charlotte Mus et Maurice Culot autour de leur beau livre publié aux éditions Archives d’architecture moderne :

Saint-Ouen-sur-Seine : art nouveau, art déco

Sélectionnée parmi les villes qui accueillent les Jeux olympiques de 2024, Saint-Ouen-sur-Seine, qui jouxte le Nord de Paris, révèle ici son remarquable patrimoine architectural.

Plus grand marché d’antiquaires et de brocanteurs au monde, les Puces de Saint-Ouen assurent à la ville une réputation internationale qui lui vaut d’être le cinquième site touristique de France. Saint-Ouen est aussi un creuset de l’art nouveau et surtout de l’art déco, présents dans toutes les rues. La brique, les fers forgés, les mosaïques sont en majesté.

Aujourd’hui en plein renouveau, la ville connaît une expansion démographique sans précédent. De son passé ouvrier et de l’adhésion populaire au Red Star Football Club, elle a conservé une solidarité et une convivialité faubourienne qui s’expriment notamment par la forte présence du street art, une passion pour les sports et une gastronomie locale inventive et accessible.

Mus Charlotte

Mercredi 15 mai à 19h30 : rencontre avec Chloé Delaume

Nous avons le plaisir de vous convier à une rencontre avec Chloé Delaume.

Née en 1973, Chloé Delaume est l’autrice d’une œuvre importante et variée, saluée par la critique et le public. Elle a reçu le prix Décembre pour Le Cri du sablier (2001), et son prix Médicis pour Le Cœur synthétique (2020) a été un grand succès de librairie. Son dernier roman, Pauvre Folle, est paru aux éditions du Seuil (2023).

Résumé :
Comment c’est possible, personne n’en sait rien ; c’est en train d’arriver, c’est tout. Ainsi, très soudainement, un certain nombre de filles et de femmes ont la capacité psychique de faire imploser les phallus. Ces super héroïnes d’un genre particulier ont pour nom les Phallers. Violette a dix-sept ans et se serait bien passée de cet étrange pouvoir. Mais elle aimerait, comme toutes, apporter une réponse à cette question cruciale qui hante notre société : comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ?

Chloé Delaume

Mercredi 3 avril à 19h30 : rencontre avec Hélène Lanscotte

Nous recevons la poétesse Hélène Lanscotte autour de son dernier livre :

Ma femme, cette animale

Hélène Lanscotte, née en 1960, vit tantôt à Paris, tantôt dans le Lot. Poétesse, écrivaine, elle publie Simplement descendu d’un étage (Cheyne), Portraits Sauvages, Rouge Avril, Pas prête (L’Escampette), Ajours (Isabelle Sauvage), J’aime pas les contes, (Albin Michel Jeunesse), Fringales (Arléa) ainsi que des poésies dans les anthologies récentes du Castor Astral et des entretiens avec la peintre Claire Basler. Comédienne-lectrice, elle fait entendre la langue des écrivain(e)s, en lectures solo, complicité musicienne, chorégraphique ou encore en duo performatif. Artiste associée au collectif Les Souffleurs commandos poétiques, elle participe de ses créations en France et à l’étranger.

Ma femme, cette animale :
Le mystère d’Autrui sera-t-il jamais résolu ? Et surtout, doit-on réellement percer son insondabilité pour continuer de l’aimer ? Autant de questions qui animent l’Homme et trouvent des fragments de réponses dans le recueil de poésie en prose Ma femme, cette animale. Dernière perle des éditions Cheyne, l’ouvrage explore les tréfonds du regard amoureux et de l’identité mouvante voire schizophrénique de l’être cher.

Extrait :
« Ma femme crie. Elle crie à petits cris plutôt qu’à grands cris. Elle crie quand elle souffre. Elle crie de surprise, de frayeur subite, de joie, rarement de colère. Ses cris racontent différemment sa voix. Elle dit qu’elle s’en étonne, s’en effraie parfois. Elle ajoute que les cris des autres l’impressionnent énormément et qu’aussi loin qu’elle s’en souvienne, elle a toujours sursauté et tremblé aux cris d’autorité ou de disputes.
Ma femme a plusieurs registres de bêtes dans sa voix. Mais surtout plusieurs oiseaux. J’ai en tête leurs inflexions, de la plus grave à la plus aiguë, leur longueur comme leur brièveté, leur mélodie aussi. »

Hélène Lanscotte